Comme à l’accoutumée, l’équipe de prévisionnistes du jour quitte le nid douillet à l’aube pour concocter le merveilleux petit briefing quotidien. À 5h45, Hugo, Clément, Seb et Ari attaquent les hostilités. Ils identifient avec talent thalwegs et dorsales, risques de précipitations, températures et autres paramètres si chers à nos amis les marins. Le reste de la joyeuse troupe météo rejoint le lieu du rassemblement à une heure que nous tairons en raison de grasse matinée collective.

Le briefing se passe dans les meilleures conditions, mise à part l’absence de micro qui donnera à Clément l’occasion d’user de sa voix.

Clément et Ari, dans les dernières minutes de préparation du briefing

La matinée est chargée pour l’équipe du trophée mer ; il faut aller faire réparer le génois endommagé la veille. Devant la voilerie, c’est 4 équipes de régatiers qui attendent patiemment. Grandes voiles, génois et spi ont beaucoup soufferts de la dernière manche où les incidents ont étés nombreux à cause de la courte distance de la course et du vent assez fort. Ce matin, Éole semble s’être calmé et ne souffle plus qu’un faible vent de Nord Est qui s’affaiblira tout au long de la journée. Pendant qu’une équipe s’occupe du génois, Lucie et Lisa vont préparer le bateau. 

Le génois en réparation à la voilerie

Dès le départ du port, on sent que les conditions vont être trop calmes et ce sera au skipper le plus fin qui saura le mieux jouer avec le vent. Notre équipe s’améliore de manche en manche, même si l’on constate que l’on est meilleurs dans des conditions plus ventées. On décroche les places de 9èmes, 5èmes puis 13èmes. On se classe donc de nouveau cinquièmes, avec 1 petit point d’avance devant les 6èmes. La sieste est au rendez-vous après tant de manches éprouvantes. 

L’équipe Navire Stokes aujourd’hui

Voyons un peu comment s’en sont tirés les joyeux lurons du Trophée Terre. Au programme, 6km de Bike&Run, 500m de canoë puis de nouveau 6km. L’atmosphère d’avant course se partage entre méfiance et appréhension : chacun se souvient des tracés approximatifs des épreuves précédentes et de nombreux participants pansent leurs plaies dues à l’épreuve de l’avant-veille. Les vélos sont distribués et les équipes procèdent aux réglages. Les débrouillards héritent d’un vélo S au grand dam de Matthias et de ses jambes trop longues. Le grand dadais songe un instant à se raboter les tibias mais le timing est serré. À coté, les brouillards préparent leur stratégie malgré le blessures. En effet, des entailles de Jules et de Matthias ne sont pas tout à fait refermées. Les cartes sont distribuées, le départ est lancé alors qu’un organisateur explique que le tracé de la carte est « un peu foireux, mais qu’on ne devrait pas se perdre normalement ». Les coureurs découvrent avec stupeur que le canoë aura lieu dans la Ch’noue, haut lieu de tourmentes et de désillusions qui a frappé lors de la course d’orientation et du triathlon. 

Les brouillards pendant la course

Le premier segment se passe sans encombres, les heureux hommes-balises embusqués dans les fourrés sont aisément dénichés par Hector et Hugo. Vient le moment tant redouté après une vingtaine de minutes: les flots grisâtres de la Ch’noue sont en vue. Les chronomètres sont arrêtés pour l’explication de l’épreuve : un aller retour autour d’une bouée. Un vent frais balaie la surface du marais. 

Les Dés-brouillards s’élancent et s’équipent au milieu de l’amoncellement de gilets. Ils atteignent sans frasques ni détours la bouée et reviennent contre vents et marées à la balise tant désirée. Pendant ce temps, les brouillards téméraires bravent récifs et vagues dès le départ. Après un tour de bouée, ils parviennent à bon port non sans quelques incartades imputables aux courants du plan d’eau. 

Le départ de l’épreuve canoë

Le retour de 6km se déroule sans encombre. Une foule en liesse attend les athlètes qui parviennent en un tournemain à valider les balises les mieux dissimulées. Les résultats tombent : les Brouillards conservent dignement leur rang de 17èmes (8èmes mixtes) tandis que les Dés-brouillards découvrent le début de ce qui s’annonce être le début d’une longue et lamentable déchéance. Ils s’écroulent à la deuxième place du tableau général (1er mixtes). Le maillot jaune est sauvé mais les cartes sont rebattues. A demain pour de nouvelles aventures ! 

Les Dés-Brouillards à l’arrivée (Matthias, Hector, et Flora à vélo)

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